Le Petit Journal N° 18 : Suite de "Regards sur l’Inde d’aujourd’hui"
Voici la deuxième partie de « Regards sur l’Inde aujourd’hui ».
Nous quittons la sphère politique pour aller à la rencontre de l’Inde profonde, celle des dalits ou des basses castes, dans les zones rurales reculées. Fort heureusement ils ne sont pas oubliés du monde associatif qui de longue date s’organise pour leur venir en aide et leur donner les moyens de prendre en charge leur destin. C’est bien le cas de l’association VRO (Village Reconstruction Organization) dont Peter Daniel est devenu le directeur opérationnel.
DEMAINS soutient le programme CER (Child Education and Rights), destiné à l’éducation des enfants tant scolaire qu’humaine et sociale.
Françoise Levesque nous présente quelques « success stories » à titre d’exemple. Ce sont de belles réussites, tant individuelles que collectives qui toutes témoignent de la volonté de développer le sens du travail en équipe, de la solidarité et de la responsabilité. « Donner du pouvoir » à chacune et chacun, quels que soient son origine, son handicap, sa situation sociale, restent l’objectif premier de Peter Daniel et de nombre de personnes actives dans l’association.
L’autre thème abordé dans le présent journal est celui de la diversité linguistique de l’Inde et de ses conséquences sur le système éducatif du pays.
CE sujet est abordé dans le mémoire de master de Giri-Sophie Levesque. La république indienne compte 29 états, la constitution reconnait 22 langues officielles, mais 1652 dialectes sont recensés. Les écoles publiques dispensent un enseignement à trois langues : la langue maternelle ou régionale, l’une des 22 langues officielles ou une langue étrangère, l’hindi ou l’anglais en tant que langues officielles de l’Etat fédéral.
Mais la formule n’est pas unanimement acceptée et appliquée et le niveau des écoles publiques est faible. Des écoles privées se sont développées avec l’anglais comme langue d’enseignement. L’élitisme s’est ensuite renforcé avec la création d’écoles internationales préparant au baccalauréat international reconnu dans les universités anglo-saxonnes, tout en maintenant l’apprentissage de la langue maternelle. Ces écoles très coûteuses ne sont accessibles qu’aux enfants des familles aisées qui n’hésitent pas à quitter l’Inde pour poursuivre leurs études et mener leur carrière professionnelle à l’étranger. La fuite des cerveaux est en constant accroissement. Mais dans la société hyper-mondialisée actuelle, il faut y voir un atout pour le développement économique de l’Inde.
- Bonne lecture,
- Hélène LIABEUF
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