Compte-rendu de l’AG du 3 mai 2008
Dès la création de l’Association DEMAINS, il a été convenu que l’Assemblée Générale se tiendrait tour à tour dans l’Ouest, à La Combe en Saône et Loire et dans la région parisienne.
En 2008, nous nous sommes retrouvés à La Combe à l’occasion du grand week-end du 1er mai. L’Assemblée Générale s’est déroulée le samedi 3 mai en présence de 30 personnes représentant au total 37 membres sur les 47 pouvant voter, c’est-à-dire ayant payé leur cotisation en 2007 et en 2008. Le quorum est donc atteint.
Françoise Levesque ouvre la séance, en remerciant tout d’abord Elisabeth et sa maman pour leur accueil à La Combe, où l’association DEMAINS a été fondée en mars 2003. L’occasion nous est encore une fois donnée d’y passer quelques jours tous ensemble dans la convivialité.
Elle dit ensuite toute la chance que nous avons d’avoir avec nous cette année le Père Peter Daniel, responsable des missions jésuites auprès des populations tribales dans l’Andhra Pradesh. Il en parlera en début d’après-midi et Noëlle le présentera plus en détails à ce moment-là.
Avant d’aborder l’ordre du jour et conformément à un souhait exprimé lors du conseil d’administration du 9 février 2008, l’information suivante est communiquée à l’Assemblée générale : lorsque le trésorier reçoit un don, le paiement de 25 euros au titre de la cotisation n’est enregistré que si le donateur indique expressément que le chèque inclut cette cotisation. Il ne faut donc pas oublier de le mentionner.
1) Approbation du compte-rendu de l’AG du 29 avril 2007
Approbation à l’unanimité.
2) Présentation et approbation du rapport d’activités et rapport moral
Le rapport d’activités est joint en ANNEXE 1
Approbation à l’unanimité.
3) Présentation et approbation du rapport financier et du budget prévisionnel
Le rapport financier et le budget prévisionnel sont joints en ANNEXE 2.
Approbation à l’unanimité.
4) Fixation de la cotisation pour 2009
L’Assemblée générale décide à l’unanimité de maintenir le montant de la cotisation annuelle à 25 €.
5) Election du vérificateur aux comptes pour l’année 2008
Michel BACQUE ne se représentant pas, André ORMIERES, vérificateur adjoint pour l’année 2007, est élu vérificateur en titre à l’unanimité pour 2008.
6) Renouvellement du conseil d’administration
Les mandats de Noëlle CHARBONNIER, Françoise LEVESQUE et Hélène SAUVAGE arrivent à expiration :
– Noëlle CHARBONNIER ne se représente pas,
– Françoise LEVESQUE se représente pour un mandat (le dernier selon les statuts)
– Hélène SAUVAGE laisse la place à toute personne intéressée.
Deux personnes ont fait acte de candidature : Marie-France BAYEUX et Denis BOBILLIER.
Marie-France BAYEUX, Denis BOBILLIER et Françoise LEVESQUE sont élus à l’unanimité par vote à bulletin secret.
La composition du nouveau CA de 9 membres est donc la suivante : Aubierge BACQUE - Marie-France BAYEUX - Denis BOBILLIER - André HUBER - José IBERO - Hélène LIABEUF - Françoise LEVESQUE - Marie-Thérèse RIVIERE - Jean-Pierre ROSSIGNOL.
Hélène SAUVAGE reste responsable du journal et de la plaquette au sein de l’association.
7) Présentation de la nouvelle convention de partenariat
Aubierge BACQUE présente la nouvelle convention de partenariat, destinée à officialiser par un écrit les engagements réciproques de DEMAINS et de ses partenaires. La nature du projet et l’objet du soutien financier de DEMAINS sont indiqués expressément. Toute utilisation des fonds à des fins autres que celles initialement prévues doit obtenir l’accord préalable du conseil d’administration. En revanche, tout le monde s’accorde à dire qu’il n’est pas toujours possible de recevoir des justificatifs de dépenses sous forme de factures et qu’auquel cas, un rapport détaillé de l’utilisation des fonds suffit.
8) Débat sur le nouvel engagement de DEMAINS avec TREE
L’association TREE a été créée par Samuel SANTHOSHAM, à la suite du tsunami de décembre 2004. A ce jour, elle n’est toujours pas habilitée à recevoir des fonds de l’étranger. C’est par l’intermédiaire de l’institution PCTC, créée et dirigée par Xavier MARIADOSS, qu’elle a pu bénéficier de l’aide versée par la Fondation de France, pour la construction d’un bâtiment destiné à soigner et prendre en charge des enfants handicapés mentaux (Day Care Center).
En septembre 2007, Samuel SANTHOSHAM a envoyé une demande d’aide financière pour le fonctionnement du Centre et l’organisation de campagnes d’information et de prévention du handicap dans les villages. Il précisait qu’il faisait cette demande pour deux ans seulement, espérant d’ici là être agréé et recevoir alors des fonds du gouvernement. Les raisons qui ont conduit le conseil d’administration à décider de soutenir ce projet sont indiquées dans le rapport d’activités.
La question est posée de savoir quelle assurance nous avons de la prise en charge par le gouvernement du fonctionnement du Centre au bout de deux ans d’existence. Effectivement il y a toujours une incertitude mais il est précisé qu’en Inde, il faut toujours un démarrage d’action initiée à titre privé pour que le gouvernement prenne éventuellement le relais ensuite. Dans le cas de LITDS, l’Etat ne soutient pas à ce jour les projets relatifs à l’éducation et à la santé.
Il est aussi rappelé que l’engagement avec TREE ne doit pas pénaliser la prise en charge des projets futurs de la CODER. La somme versée à TREE étant modique, les risques sont minimes.
9) Questions diverses
Conformément au roulement géographique, l’Assemblée générale en 2009 se tiendra à GIF-sur-YVETTE dans la région parisienne. La date du samedi 9 mai 2009 est arrêtée.
Hélène Sauvage a modifié la plaquette dans laquelle est maintenant inséré un feuillet mobile présentant le projet santé de LITDS. Le ou les futurs projets de la CODER seront présentés au verso de ce feuillet.
Il est enfin constaté que les cartes de vœux se vendent peu.
Evelyne CHAUVEL PIPEAU présente son vélo-calèche, opérationnel depuis quelques mois. Evelyne l’a dénommé CARMEN et propose de transporter toute personne intéressée pour de petits trajets, sans contrepartie financière fixée. La participation au service rendu est libre et tous les dons récoltés sont reversés à l’association. A l’arrière du vélo-calèche un panneau présente l’association DEMAINS et tout en pédalant, Evelyne présente les projets soutenus.
Evelyne a commencé de pédaler avec enthousiasme et énergie dans la commune de Saint Hilaire de Riez en Vendée où elle habite, pour se faire connaître et faire surtout connaître DEMAINS. C’est une initiative originale et efficace pour soutenir l’association qui rencontre la curiosité des personnes croisées au long du chemin parcouru.
CARMEN est équipé de batteries qui fournissent une assistance électrique à la conductrice. Ces batteries ont une durée de vie limitée et devront être renouvelées. Une réflexion est menée pour voir comment les remplacer à moindre coût.
L’Assemblée générale est suspendue à 12h30 pour le déjeuner (au soleil) et reprend à 14h30 pour la présentation des structures LITDS dans l’Andhra Pradesh en Inde et CODER au Nicaragua.
LITDS (Loyola Integrated Tribal Development Society)
Katukapalli dans l’Andhra-Pradesh
Nous avons la chance d’avoir parmi nous Peter Daniel, jésuite indien, qui a initié le projet LITDS.
Noëlle CHARBONNIER a passé cinq semaines avec Peter Daniel du 25 octobre au 29 novembre 2006. Elle rappelle qu’elle l’a rencontré pour la première fois en 1999, alors qu’elle visitait les partenaires de l’association Enfants du Monde France. Elle dit qu’elle a alors découvert les populations tribales (tribal people) vivant dans des conditions de grande pauvreté, exclus du monde géographiquement et socialement.
Par respect et conformément à l’esprit jésuite, Peter Daniel s’est d’abord intégré et a vécu dans les conditions des populations tribales pour bien connaître leur état d’esprit et agir ensuite. Il a fallu du temps pour sensibiliser les populations à l’intérêt d’envoyer les enfants à l’école, au collège puis à l’université. Le changement des mentalités n’est pas spontané.
Ce n’est qu’après plusieurs années que des bâtiments en dur ont été construits à Katukapalli pour l’accueil des jeunes en formation (salles de classe - un internat filles et un internat garçons).
Les jeunes qui n’ont jamais connu autre chose que leur village ont besoin d’être très encadrés et soutenus dans leur parcours jusque dans l’enseignement supérieur.
Dans un premier temps DEMAINS a soutenu l’achat de buffles et la mise en place de pompes d’irrigation. Actuellement, l’association soutient le projet « santé » décrit dans le rapport d’activité.
La souscription d’assurance est l’aspect du programme qui a le plus de mal à se développer. Les familles n’en voient pas l’intérêt. Sur les 350 familles qui ont souscrit une première fois, 50 seulement en ont bénéficié. Il est difficile dans ces conditions de les motiver pour le renouvellement.
A titre d’illustration de ce que le projet « santé » a permis de faire, Peter Daniel présente un diaporama. Pour chaque photo il explique le problème sanitaire de la personne et la prise en charge dont elle a pu bénéficier grâce aux unités mobiles de soins, au dispensaire ou à son transport jusqu’à l’hôpital le plus proche.
[La veille au soir, Peter Daniel avait parlé des projets en faveur des enfants d’Hyderabad auxquels il participe.
A Katukapalli, dans la forêt, LITDS scolarise, avec une méthode spécialement adaptée, des enfants qui ne sont jamais allés à l’école ou qui l’ont quittée très tôt. A Hyderabad, les jésuites voudraient scolariser deux autres catégories d’enfants :
1) les enfants qui sont arrivés avec leurs parents, chassés de la campagne par la misère, et qui vivent dans les bidonvilles. Ces enfants ne sont pas scolarisés pour deux raisons : ils ne sont pas enregistrés comme habitant Hyderabad et ils doivent, la plupart du temps, aider leurs parents à assurer la subsistance de la famille par de petits boulots,
2) les enfants qui sont partis de chez eux. Ils vivent dans les rues en mendiant. Souvent arrivés en ville par le train, on peut les récupérer dans les gares. Ces enfants doivent être apprivoisés pendant plusieurs mois avant qu’un projet de scolarisation puisse leur être proposé.
Deux positions s’opposent à propos du travail des enfants qui vivent avec leurs parents dans la misère. L’une (qui donne la priorité à l’individu, ici à l’enfant) affirme que l’enfant n’est pas responsable de la misère de ses parents et a droit à l’école. C’est celle que soutient Peter Daniel. L’autre (qui donne la priorité à la société, ici la famille) affirme que l’enfant fait partie de sa famille et est responsable avec elle de sa subsistance.
Ces programmes de scolarisation sont mis en place actuellement et auront éventuellement besoin de soutien dans le futur.]
La CODER (Commission pour le développement rural)
à Cinco-Pinos au Nicaragua
Marie-Thérèse Rivière rappelle le parcours de Chantal GOURDON, décédée en septembre 2007, partenaire de DEMAINS au Nicaragua dès l’origine de l’association.
Après avoir enseigné le français et le latin dans l’ouest de la France, jusque l’âge de la retraite, Chantal a obtenu l’autorisation en 1981 de partir au Nicaragua avec deux autres sœurs de Saint Charles. Après deux ans passés à Managua, Chantal a su que Cinco-Pinos, composé d’un bourg central et de 13 hameaux, avait besoin de soutien. Elle y est partie avec une autre religieuse. La mairie sandiniste, avait mis en place une commission sociale, la CODER. Jusqu’en 2005, Chantal a structuré le travail de la CODER et a été un élément moteur dans la motivation et la dynamique de ses membres, tout en refusant toujours un rôle électif au sein de l’association. Ce qu’elle donnait c’était sa présence et la relation constante avec l’autre.
Jean-Pierre ROSSIGNOL nous parle ensuite de la CODER. La CODER est animée bénévolement par une quinzaine de personnes qui sont toutes dans la vie active. L’objectif est d’améliorer les conditions de vie des habitants de Cinco-Pinos : santé - hygiène – adduction d’eau – entraide entre les personnes (coopérative d’approvisionnement) – micro-crédits. La coder fait partie de commissions municipales.
Un nouveau bureau a été élu en janvier 2008, moitié hommes, moitié femmes. Jorge SANCHEZ remplace Francisco MARTINEZ à la Présidence.
La CODER bénéficie du soutien de plusieurs associations étrangères et du plan alimentaire mondial (PAM), mais ses membres ont toujours souhaité une participation locale au développement du projet soutenu. Les projets sont toujours réfléchis avec le souci d’un développement durable et écologique.
La CODER a envoyé début 2008 un programme d’actions pour les années 2008-2012, classées en cinq composantes : sociale – économique – environnementale – participative – institutionnelle. Cela mérite échange avec les personnes responsables sur place, pour connaître les priorités et les enjeux de ce programme, mais les communications sont très difficiles et aucune réponse n’a été donnée aux différents messages envoyés par internet jusqu’à ce jour.
Jean-Pierre ROSSIGNOL va procéder à des envois par voie postale, étant précisé que le courrier n’arrive pas à CINCO-PINOS, mais dans une commune qui nécessite un trajet de deux heures de bus.
FIN de l’AG a 17h30.
ANNEXE 1 – Rapport moral
Compte-rendu de ce qui a été fait depuis l’AG de 2007
1. Comme d’habitude, je vais respecter la chronologie de nos engagements en commençant pas parler de la CODER. L’an dernier, comme on s’en souvient et comme le rappelle le compte-rendu de l’AG 2007, nous avons eu une discussion à la suite des nouvelles de la CODER qui nous venaient de Chantal et que Jean-Pierre nous avait rapportées. Certains n’avaient pas trouvé acceptable qu’une partie de l’argent qu’on avait envoyé— soit pour le projet Santé, soit pour le projet de lutte contre la déforestation, en laissant le choix à la CODER qui avait décidé de l’affecter au projet Santé — ait été utilisée pour autre chose sans que nous en ayons été informés.
On s’était mis d’accord sur deux points :
– pour dire que bien qu’aucun contrat écrit n’ait été signé avec la CODER, une sorte de contrat moral les obligeait à nous demander notre accord pour toute réaffectation des fonds reçus
– et pour demander un rapport détaillé sur l’utilisation de l’argent.
• A la suite de cette discussion, le CA a décidé de rédiger ce que nous avons appelé une Convention de Partenariat. C’est Aubierge qui s’en est chargée, à partir d’un projet de Marie-Thé et Noëlle, et elle la présentera en détails tout à l’heure. Cette convention a été traduite en espagnol et en anglais. Nous en avons signé un premier exemplaire avec PCTC et TREE pour un programme dont je parlerai plus loin. Nous demanderons à ce qu’elle soit signée pour toute nouvelle subvention.
• En ce qui concerne le second point, l’emploi de l’agent envoyé à la CODER, nous avons reçu les informations suivantes :
– En août dernier, Flora qui est la responsable du projet Santé, a écrit que le réseau communautaire des maisons de base marchait bien. 670 personnes avaient été soignées d’affections diverses. Mais l’approvisionnement en médicaments n’était toujours pas résolu. L’équipe à la tête du réseau communautaire (3 personnes) avait espéré, à la suite du changement de gouvernement, que le Ministère de la Santé prendrait en charge cet approvisionnement mais rien n’avait encore abouti. En attendant, ils recevaient des médicaments d’une Église Catholique étrangère, médicaments qu’ils triaient à réception suivant les indications d’utilisation.
– Début septembre, Francisco Martinez a répondu à Jean-Pierre. Il écrivait à la suite d’une AG de la CODER qui avait eu lieu en juillet.
Les statuts de la CODER prévoient deux AG par an. Celle de décembre 2006 a été repoussée début février 2007 pour que Chantal et Pierre Bioteau puissent y assister. Il y en a eu une autre en juillet, une en décembre et une extraordinaire début 2008 pour élire un nouveau bureau. Un nouveau président a été élu.
Francisco Martinez, l’ancien président de la CODER indique dans son courriel de septembre, en réponse aux questions de Jean-Pierre, que :
– 6200 $ ont servi au projet Santé,
– 3900 à payer les salaires dus pour le projet FOCAL qui est normalement soutenu par l’association irlandaise TROCAIRE,
– 2600 ont servi à une assistance légale qui n’est pas précisée,
– 1000 à la réparation d’un véhicule, 1000 pour l’eau, l’électricité et le téléphone et 800 pour les consommables, tous ces frais étant normalement pris en charge par TROCAIRE
– et 4400 ont été utilisés pour deux projets de micro-irrigation, impliquant chacun 5 personnes, auxquels Chantal avait donné son accord en février.
Soit un total de 19900 $, correspondant bien aux 16000 EUR que nous avions envoyés en deux fois, décembre 2005 et décembre 2006.
Fin octobre, un courriel disait qu’ils avaient eu 50 jours de pluie après l’ouragan Félix et que la connexion Internet avait été coupée.
En janvier, nous avons reçu le compte-rendu de la seconde Assemblée générale de la CODER. Cette assemblée a défini la stratégie de la CODER pour les 4 années 2008-2012, un travail qui avait été commencé à l’AG de juillet. Cette stratégie est détaillée dans un document de 25 pages qui accompagne le compte-rendu. Ce document n’est pas encore traduit. Jean-Pierre pourra en dire quelques mots en fin d’après-midi si certains le souhaitent.
Le compte-rendu de l’AG donne la liste des projets programmés. Il y en a 8. Certains ont un financement assuré :
– la mairie d’Allones a financé au début de l’année, le projet de bibliothèques décentralisées (évalué à 6600 $).
– Il y a un projet d’extension du réseau d’adduction d’eau potable au hameau d’El Pavon, évalué à 11500 $. Le budget prévisionnel établi par la CODER en prévoit le financement par un apport de « Monde Solidaire » de la Flèche. En mars, « Monde Solidaire » de La Flèche, a envoyé 16600 $ à la CODER en lui demandant de préciser à quel(s) projet(s) elle pense consacrer cette somme. Ils n’avaient pas encore de réponse à la mi-avril.
– Pierre Bioteau dit qu’au Mans, ils sont particulièrement intéressés par le projet intitulé Renforcement Institutionnel. Son coût est évalué à 26300 $ ; la CODER en apporte 13600.
Il y a également un projet Femmes et Médecine naturelle, avec une grande part consacrée à la formation de volontaires et à la sensibilisation de la population aux problèmes de santé. Ce projet est évalué à 26500 $.
Et aussi deux projets agricoles, plus petits.
Ce qu’ils signalent comme le plus urgent, à la suite des fortes pluies qu’ils ont subies, est ce qui concerne la santé.
Le compte-rendu de l’AG indique que la CODER a reçu de ses différents partenaires 44700 $ en 2007, auxquels nous n’avons pas contribué puisque nous n’avons rien envoyé depuis décembre 2006, mais auxquels Chantal et ses amis ont contribué pour 13000 $ et la mairie de Mollet pour 23400 $. La commune de Mollet en Espagne est jumelée avec la CODER depuis 1987 et un des objectifs de la CODER pour les 4 années qui viennent est de renforcer les liens entre Cinco Pinos et Mollet.
Nous avons, bien sûr, l’intention de continuer à soutenir la CODER qui fait un travail irremplaçable d’éducation, à la fois de ses propres membres et de la population, en essayant de “promouvoir l’esprit de service et la collaboration plutôt que de la confrontation”, et aussi un travail irremplaçable de développement économique de base.
Nous ne nous sommes encore engagés pour aucun programme précis.
Nous pourrons en parler tous ensemble en fin d’après-midi avec Marie-Thé et Jean-Pierre qui est en charge des relations avec la CODER.
2. En ce qui concerne LITDS, le compte-rendu sera très rapide, puisque Peter Daniel pourra, après le déjeuner, répondre à toutes vos questions.
Nous nous sommes engagés l’an dernier à soutenir pendant trois ans un programme d’éducation à la Santé à Katulapali. Nous avons envoyé l’an dernier 2 fois 5000 euros. La rapport reçu pour le dernier trimestre 2007 décrivait
– les activités du dispensaire qui soigne les affections courantes,
– les transports d’urgence à l’hôpital de Bhadrachalam (par exemple pour les accouchements difficiles qui nécessitent une césarienne ou les accidents),
– les activités de la clinique mobile (qui comprennent les vaccinations)
– et la mise en place de l’assurance maladie. 60 familles avaient souscrit une assurance pour 365 Rs (c’est à dire 6.5 euros) par an. Les populations tribales ont du mal à payer en une seule fois les 365 Rs demandées. Le rapport signale qu’un travail de motivation est encore à faire.
Au total 800 enfants de moins de 5 ans et 5400 adultes avaient bénéficié de ce programme.
Nous continuerons de le financer en 2008 pour le même montant.
3. En ce qui concerne le programme post-tsunami que nous avons soutenu, avec la Fondation de France et l’association indienne PCTC, quoi de neuf depuis l’an dernier ?
Le premier programme subventionné par la Fondation de France est terminé.
Le second programme prévoyait la construction de toilettes pour chacune des maisons du village d’Erukatancherry, la construction d’un centre de soins en dur à Tharangambadi (Tranquebar) pour les enfants handicapés, la construction d’un entrepôt pour l’unité de production de cordes et l’achat de 30 vaches permettant à un certain nombre de familles pauvres d’assurer leur subsistance.
69 toilettes ont été construites, après un travail réalisé par des volontaires de TREE pour convaincre les gens de l’intérêt de les utiliser, pour en choisir avec eux l’emplacement et pour les amener à participer à la construction.
L’unité de fabrication de cordes à partir de fibres de noix de coco a été abandonnée, et l’entrepôt n’a donc pas été construit. Les habitants d’Erukatancherry n’ont pas voulu prendre la responsabilité de l’achat du matériau et de la vente des cordes. Or le but de la mise en route de cette fabrication était justement qu’ils fassent eux-mêmes marcher cette petite entreprise. Mais il faut voir tout ce que représente quelque chose qui nous semble facile : acheter et vendre. Il peut être très difficile pour un dalit qui n’a jamais fait ça, de trouver, en concurrence avec d’autres, quelqu’un qui va lui vendre les fibres ou quelqu’un qui va lui acheter les cordes, si ce commerce n’est pas dans ses attributions traditionnelles. L’arrivée de beaucoup d’argent peut aussi avoir démotivé les gens. Xavier Mariadoss, directeur de PCTC, nous a écrit en octobre qu’en 30 ans de travail (pendant lesquels PCTC a aidé au démarrage de presque 600 SHGs), il n’a jamais connu une situation pareille. Les gens étaient toujours des participants actifs. Mais là, ce n’est pas le cas, comme si la population se disait que l’argent est là et qu’il n’y a qu’à attendre.
Les micro-coopératives (Self Help Groups) ont eu du mal à démarrer. Il y en a dix. Deux groupes seulement ont reçu chacun 3 vaches. Après un long moment où rien n’a été fait, il semble que les groupes se soient décidés, début février, à suivre la procédure mise au point par PCTC, qui comporte un certain nombre de conditions (en particulier la rédaction d’un rapport mensuel) avant de recevoir l’investissement initial. C’est une affaire à suivre.
La construction du Centre de Soins n’était pas encore terminée au début de l’année, mais il devrait commencer à fonctionner en juin.
4. En effet, nous avons reçu de TREE au mois de septembre, une demande d’aide pour faire fonctionner pendant deux ans ce Centre pour Enfants Handicapés Mentaux. Cette demande a été discutée au CA. Nous n’avions pas l’intention de nous engager avec un nouveau partenaire. Mais l’association TREE est une petite association qui démarre avec des bénévoles, et son projet, le fonctionnement du centre de soins, ne sera pas financé si nous ne le faisons pas. Le fonctionnement jusqu’à présent a été à la charge des membres de TREE et c’est une lourde charge pour eux. Nous savons que même ici les structures d’accueil des handicapés sont insuffisantes. En Inde, très souvent, rien n’est fait pour eux. Sur nos conseils, le projet a été revu par Xavier, qui a beaucoup d’expérience dans ce domaine. Il nous a été re-soumis en février et nous avons envoyé en mars, 2200 euros pour ce projet. Cet argent assurera le salaire annuel d’un responsable de Centre, d’un éducateur spécialisé et d’un surveillant, et la location d’un véhicule pour transporter les enfants. Au bout de deux ans de fonctionnement, l’Etat indien devrait prendre le relais. L’ouverture du Centre est actuellement prévue en juin.
Quoi d’autre ? Hélène a fait paraître avec l’aide de Marie-Thé le numéro 4 du Petit Journal. Il est consacré à Chantal qui nous a quittés en septembre dernier. Le numéro 5 est en préparation avec la collaboration de Noëlle. Je rappelle qu’on peut lire le Petit Journal sur le site de l’association.
Le site a fait des progrès. Les nouvelles qu’on y trouve ne datent plus d’il y a trois ans. On peut y voir des photos, qui nous rendent les lieux et les gens plus proches. Je vous encourage vivement à le consulter. L’adresse est facile à retenir : www.demains.org
Evelyne a lancé, courageusement, au printemps, son vélo-cachèche dans les rues de Saint Hilaire de Riez. Elle pédale au profit de DEMAINS et peut nous dire quelques mots de son expérience.
On peut aussi signaler le très beau livre écrit par Chantal et tout juste terminé en août dernier : Qui es-tu, ô Nicaragua ? Il raconte de façon très émouvante, plus de vingt ans passés là-bas.
Quelques actions locales :
– A l’occasion de la Journée Nationale de la Solidarité Internationale, le 24 octobre, la Mairie de Gif avait invité, pour la première fois, une douzaine d’associations de Solidarité Internationale à organiser une manifestation dans les locaux municipaux. Merci à Marie-Thé qui est venue d’Angers pour aider les Giffois. Les services culturels de la Mairie ont fait une publicité importante pour cette manifestation. Malgré quoi, l’assistance a été très réduite. Nous avons projeté le diaporama de Pierre Bioteau sur le dernier voyage qu’il a fait au Nicaragua avec Chantal et le DVD de LITDS, Success Stories. Guère plus d’une dizaine de personnes les ont vu. Mais c’est quelque chose qui démarre. Nous espérons faire mieux l’année prochaine.
– Marie-Thé et Louis-Marie sont allés à Gouzon, dans la Creuse, à l’invitation de Jeanne Bertaud, amie de Chantal, sœur de Saint Charles comme elle, et membre de DEMAINS, pour paler du partenariat entre DEMAINS et LITDS. La soirée s’est très bien déroulée avec projection des deux DVD de LITDS, dégustation de halwa préparés l’après-midi et de thé masala.
La tâche de faire connaître le travail de nos partenaires est inscrite dans notre charte.
Quels sont nos orientations pour l’année 2008-2009 ? Toujours les mêmes. Poursuivre, approfondir les relations que nous avons avec nos partenaires, et les aider au maximum à développer la participation active et responsable de la population, en particulier des plus pauvres et des jeunes, pour qu’ils puissent résoudre ensemble leurs problèmes de ressources, de santé, de société.…
Merci pour votre attention.